Cette rubrique FAQ entend apporter des réponses aux questions qu'on se pose le plus fréquemment sur l'interprétation de conférence.
Si vous ne trouvez votre bonheur, envoyez moi un courriel : pour cela ; vous recevrez une réponse personnalisée et, si votre question a une portée générale, elle pourra être ajoutée à la présente rubrique.
Combien de langues un interprète doit-il connaître ?
Ce n'est pas la quantité de langues qui importe, mais leur connaissance très approfondie. Certains interprètes n'ont qu'une langue de travail en plus de leur langue maternelle, d'autres en ont parfois un nombre impressionnant. Dans tous les cas, la parfaite maîtrise de ses langues de travail est impérative pour un interprète de conférence. On trouvera des précisions à la rubrique LANGUES.
Quelles langues un interprète doit-il connaître ?
Ce sont les langues les plus utilisées sur la scène internationale. L'anglais est indispensable pour un interprète. Les grandes langues de conférence sont le français, l'anglais, l'allemand, le russe, l'espagnol, l'arabe, le chinois, le japonais, l'italien. Les langues à moindre diffusion comme le portugais, le grec, le néerlandais, les langues scandinaves etc. sont néanmoins utiles : bien que moins utilisées, ces langues sont également pratiquées par un nombre d'interprètes plus faible. Le lieu de travail est aussi à prendre en considération : la paire de langue espagnol-anglais sera utile sur le continent américain, alors que la combinaison anglais-français sera plus recherchée en Europe.
Faut-il passer par une école pour devenir interprète ?
Absolument. L'interprétation de conférence est une profession à part entière qui réclame des aptitudes et un savoir-faire qu'on ne peut acquérir en autodidacte. Il ne suffit pas de bien connaître les langues pour devenir interprète. Les écoles d'interprètes ne sont pas des écoles de langues, mais enseignent les techniques d'interprétation. La rubrique FORMATION apporte des informations utiles.
Peut-on suivre des études d'interprétation par correspondance ?
Certainement pas. L'interprétation est une activité ORALE qui suppose l'acquisition d'un savoir-faire pratique. Cela ne peut se faire que dans le cadre d'un enseignement traditionnel interactif. Il n'existe donc pas de formations à distance à l'interprétation (pas plus qu'on imaginerait un enseignement par correspondance pour devenir chirurgien, footballeur, acteur etc.).
Quelle différence entre un traducteur et un interprète ?
Le traducteur écrit, l'interprète parle : la traduction consiste faire passer par écrit des textes d'une langue à l'autre. L'interprétation est une prestation orale, dans laquelle l'interprète reproduit oralement dans l'autre langue les propos prononcés par un orateur.
Interprétation ou interprétariat ?
On réserve le terme d'interprétation à l'activité pratiquée par les interprètes de conférence professionnels, à travers les deux principales pratiques que sont l'interprétation consécutive et l'interprétation simultanée (cf. rubrique PRATIQUES). Les activités de guide-interprète, interprète de liaison, accompagnateur bilingue etc. sont parfois désignées par le concept d'interprétariat qui n'est pas l'objet du présent site.
Peut-on devenir interprète à tout âge ?
A priori oui. Mais l'expérience montre que la flexibilité intellectuelle et la réactivité ont tendance à décroître avec l'âge. Or c'est un métier qui réclame beaucoup de vivacité d'esprit et une grande capacité d'adaptation. Naturellement chaque individu est unique, mais on déconseillera une reconversion tardive à la profession d'interprète. C'est sans doute entre 20 et 30 ans qu'on est dans les meilleures dispositions pour apprendre ce métier très exigeant.
Un interprète peut-il exercer une autre activité en parallèle ?
Cela sera difficile pour un interprète permanent, mais tout à fait envisageable pour un free lance (cf.rubrique EXERCICE). Un interprète free lance ne travaille pas tous les jours, mais selon les cas, entre 5 et 15 jours par mois inégalement répartis sur l'année. Cela permet donc de faire autre chose, souvent de la traduction ou de l'enseignement. Mais rien n'interdit de pratiquer une activité beaucoup plus éloignée, artistique par exemple.
L'interprète comprend-il ce qu'il traduit ?
L'interprétation - comme la traduction - ne se conçoit pas sans compréhension. Rappelons qu'il ne s'agit jamais d'une transposition mot à mot d'une langue à l'autre, mais de l'analyse d'un message - ce qui suppose sa compréhension - suivie de sa reformulation dans l'autre langue.
Des machines pourront-elles un jour remplacer les interprètes ?
C'est hautement improbable : en effet, les systèmes dits de "traduction automatique" reposent largement sur une opération de transcodage linguistique associé à des bases de données plus ou moins volumineuses. Or l'interprétation est une démarche intellectuelle dont les étapes - écoute, compréhension, analyse, déverbalisation, reformulation, réexpression - sont à l'évidence hors de portée d'un ordinateur aussi puissant soit-il. En revanche, l'outil informatique et plus particulièrement l'internet constituent des auxiliaires précieux que l'interprète aurait tort d'ignorer.